Malmenés 5-2
Les Sags ne font pas le poids face aux Wildcats
Stéphane Bégin
Le Quotidien
CHICOUTIMI (SB) - Aucune excuse. Les Saguenéens de Chicoutimi n'avaient vraiment aucune excuse pour expliquer leur contre-performance face aux Wildcats de Moncton.
On dit que les premiers seront les derniers et c'est à peu près ce qui est arrivé, car les Sags, premiers de la division Est, ont subi un revers de 5-2, face aux derniers de l'Association Frank-Dilio.
Alain Rajotte n'a pas cherché de midi à quatorze heures pour expliquer la tenue de l'équipe. Et les absences de Pierre-Marc Bouchard et Jeff Deslauriers, retenus à Montréal, ne peuvent expliquer la défaite. S'il manquait des joueurs pour Chicoutimi, la situation était la même pour Moncton, qui manquait Patrick Thoressen et François Caron, mais aussi cinq autres hockeyeurs.
«Il n'y a aucune excuse. Nous n'avons pas sorti en première période. Nous n'étions pas là. Nous avons donné neuf chances de marquer en première période seulement et ils ont marqué trois fois.
«Ce n'est pas le temps de se laisser tomber l'un et l'autre. Il faut se serrer les coudes. Nous vivons notre période la plus basse de la saison. Ce n'est pas le temps de viser un coéquipier. C'est une histoire d'équipe», a indiqué Alain Rajotte.
Steeve Bernier, Mathieu Bétournay, un ancien des Sags, et Collin Circelli ont procuré une avance de 3-0 aux visiteurs devant 1933 spectateurs déçus au centre Georges-Vézina.
Au deuxième tiers, un filet rapide de Christian Larrivée a ravivé les espoirs, mais une minute plus tard, Circelli y allait de son deuxième filet du match. Il en a ajouté un troisième, avant qu'Éric Bétournay ne vienne fermer les livres.
«Pourtant, nous avons obtenu amplement de chances dans ce match pour revenir de l'arrière et même gagner la rencontre. Mais nos lancers étaient mollasses, il n'y avait pas de vie et le jeu était individuel plutôt que collectif.
«On aurait eu besoin d'une étincelle. Des fois, elle vient de Bouchard ou de Deslauriers et d'autres fois des autres joueurs. Ce ne fut pas le cas ce soir (hier). Les gars ne semblent pas savoir comment faire et n'arrivent donc pas à la provoquer», ajoute le pilote des Sags.
Les Chicoutimiens ont ainsi encaissé un quatrième revers de suite, une situation qu'ils vivent pour une deuxième fois cette saison.
Le jeu collectif semble faire défaut présentement. Hier soir, la défensive a connu sa large part de difficultés, alors que l'offensive semblait manquer de vigueur. Quant au gardien Éric Bourbeau, il ne peut être tenu le seul responsable du revers, mais il n'a pas été en mesure de réaliser les gros arrêts au moment venu.
«Les gars vont devoir faire face à la critique, car s'ils continuent à jouer de cette manière, c'est ce qui va arriver. Ils vont devoir l'accepter, car lorsque les choses allaient bien et que nous recevions des compliments, les joueurs l'acceptaient bien.
«Pas facile comme match, car je me serais cru à bord d'un avion qui était dans une tempête. On aurait dit que le vent poussait nos joueurs, mais dans la mauvaise direction», a conclu Alain Rajotte.
Les Sags ont dirigé 46 lancers en direction de Corey Crawford, alors que Bourbeau a fait face à 25 tirs.
Le Quotidien, 2 Février 2002