Pierre-Marc Bouchard malmené

Québec paye le gros prix!

Stéphane Bégin

Le Quotidien

QUÉBEC (SB) - Les Remparts de Québec ont payé cher leurs intentions de vouloir «démolir» absolument l'attaquant vedette des Saguenéens de Chicoutimi, Pierre-Marc Bouchard.

Martelé à coups de poing et de coude, Pierre-Marc Bouchard s'est chargé lui-même en partie de faire encore plus mal à ses adversaires lors d'une victoire des Saguenéens, par la marque de 5-2 devant 3491 spectateurs au Colisée de Québec. Bouchard y est allé de deux buts et une passe.

Il y a longtemps que les amateurs de Chicoutimi n'avaient pas assisté à un match aussi vicieux. Bouchard a d'abord été la cible du «brillant» Mario Joly, qui n'a pas hésité un instant à se venger en martelant Bouchard, qui a quitté la patinoire le visage en sang.

Au deuxième vingt, après le but de Bouchard, Jean-François Demers s'est rué à son tour sur Josh Hennessy, ce qui a entraîné une petite mêlée.

Au total, cinq hockeyeurs ont été expulsés du match, soit Shawn Collymore, Mario Joly et Chris Montgomery, du côté de Québec, de même que Demers et Bruno Champagne, pour Chicoutimi. L'officiel Patrice Normandin a décerné plus de 200 minutes de pénalités.

«Je suis déçu pour Guy Chouinard, car il ne doit pas apprécier ces gestes. Joly a posé un geste de sans-génie. Vous aurez beau m'expliquer son geste de long en large, ça n'a pas sa place. Il aurait eu l'occasion de mettre Pierre-Marc en échec. Joly avait une certaine crédibilité dans son rôle, mais il vient d'en perdre une bonne partie.

«Pierre-Marc a trouvé la meilleure façon de se reprendre en marquant des buts. À la fin, il était frustré, car ce n'est pas son genre de prendre des pénalités pour rudesse. On va s'asseoir avec lui et lui parler, afin de remettre les choses dans leur contexte», de dire Alain Rajotte.

Efficacité

Après avoir largement dominé le premier tiers, les Sags ont connu une certaine baisse de régime en deuxième période. Ils n'ont obtenu que quatre tirs sur Kevin Lachance, mais trois de ceux-ci se sont retrouvé au fond de la cage des Remparts.

Bousculé par Mario Joly au premier vingt, Pierre-Marc Bouchard a savouré sa revanche en inscrivant un filet en infériorité numérique.

Un peu plus tard, Pierre-Alexandre Parenteau a doublé l'avance à la fin d'une punition majeure imposée à Jean-François Demers pour s'être rué sur Josh Hennessy. Par la suite du but, ce même Hennessy, lors d'une double supériorité numérique, a réduit la marge à 2-1, mais Christian Larrivée a fait 3-1 lui aussi en sortant du banc des pénalités.

Pendant ce temps, les amateurs des Sags ont revu le vrai Jeff Deslauriers. Il a été occupé et brillant, volant des buts à Yannick Searles, en première et à David Massé, en deuxième, lorsqu'il a capté la rondelle de sa mitaine à la toute dernière fraction de seconde. Il a cédé une fois sur 32 tirs.

Au dernier tiers, Éric Bétournay a porté la marque à 4-1 lors d'une double supériorité numérique, mais Yannick Noiseux a fait 4-2 avant la fin de la période. Bouchard a complété dans un filet désert.

Quant au match lui-même, le pilote des Sags était satisfait de la victoire, surtout que l'équipe reprend le premier rang de la division est, un point devant Baie-Comeau.

S'il était content des trois buts marqués sur quatre tirs en deuxième période

«Je ne sais pas ce que les gars ont essayé en deuxième, mais on a donné 15 tirs en infériorité numérique. Mais Deslauriers a effectué tout un travail. Il a été solide du début à la fin», de dire Rajotte.

Pierre-Marc Bouchard affichait quelques rougeurs à l'issue de la rencontre. Il sait qu'il est de plus en plus surveillé par l'adversaire.

«Depuis le retour des Fêtes, je suis plus surveillé et je reçois des coups de partout. Je ne peux pas me battre pour me défendre, mais ma meilleure réplique est de marquer.

«Joly s'est jeté sur moi et il m'a frappé. Mais mes coéquipiers ont démontré qu'ils pouvaient se défendre et s'occuper de ces gestes», indique Bouchard.

Quant à Jeff Deslauriers, il s'est montré satisfait de sa tenue, sachant qu'il a gardé l'équipe dans le match, notamment en deuxième période.

Le Quotidien, 9 Janvier 2002


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